istoire de la
Maison
Histoire
de la Maison
La maison dans laquelle sont installés l’atelier de formier et la boutique est située sur l’une des principales artères du centre historique de Caussade à quelques mètres d’une des trois portes de la ville.
C
ette, ou mieux, ces maisons (elle en regroupe trois) sont médiévales (approximativement du XIIIe siècle), construites en bordure du fossé qui protégeait la ville et sur une artère économique centrale de la ville depuis le Moyen-âge. Des vestiges de cette époque sont visibles dans les caves voûtées. Ces caves ont connu divers usages et, après la fin des derniers troubles des guerres de religion (XVIe et XVIIe siècles) qui ont, une dernière fois, ensanglanté la ville et le comblement des fossés, elles étaient utilisées au début du XXe siècle comme écuries ou étables de louage lors des grandes foires qui se tenaient à Caussade.
Les différents étages sont desservis par un escalier monumental en bois dans la cour, remarquable par sa dimension et sa construction (daté vraisemblablement de la fin du XVIe ou du début du XVIIe siècle); de cette période sont également conservées les imposantes cheminées du rez-de- chaussée.
Elle fut maison religieuse d’éducation pour les jeunes filles visant à s’assurer qu’elles recevaient une éducation catholique (le protestantisme étant fortement implanté à Caussade) durant le XVIIe siècle jusqu’à la Révolution et la dissolution des ordres religieux. Elle fut vendue comme bien national et occupée par le comité de surveillance (révolutionnaire) de Caussade.
Selon la tradition, le comité se réunissait dans la grande pièce du rez-de- chaussée, ancienne cuisine, qui offrait des accès plus ou moins discrets pour les membres ou les personnes (hommes ou femmes) convoqués pour s’expliquer sur divers sujets.
Au XIXe siècle, la grande bâtisse comme beaucoup des anciennes grandes demeures de Caussade avant la construction tardive de véritables usines à l’extérieur du centre historique, fut utilisée par un chapelier : les traces de cette activité sont toujours visibles en plusieurs endroits de la maison, notamment sur les tomettes qui ont souffert du poids des imposantes machines en fonte. C’était le cas dans la pièce appelée « Buvette du Sourire» où se trouve actuellement l’atelier du formier.Des ateliers de garnissage et de finition de chapeau étaient actifs dans les différents appartements situés aux étages, (plusieurs machines à coudre la paille ont été retrouvées dans les caves. Elles sont exposées dans le patio).
Texte écrit avec la collaboration efficace de Catherine Lenglet, que nous remercions.
Cette maison a une « âme », le patio.
Dont la vie s’articule autour du patio central que dessert un escalier en bois, monumental remarquable par sa dimension et sa construction (cour carrée couverte de 38m2 par 14 mètre de haut daté vraisemblablement de la fin du XVIe ou du début du XVIIe siècle). Cet escalier est aussi un puits de fraîcheur appréciable durant l’été. L’ensemble donne son caractère à la maison. Les limons, balustre et mains courantes sont couleur bleu de Lectoure (bleu pastel confectionné dans le Gers).
« Lo canton » littéralement le coin du feu en Occitan.
Le « cantou » est une grande cheminée dont le rôle est central dans la vie de la maison. Le feu est entretenu été comme hiver. Jambons, saucissons sèchent, suspendus très haut. Un crochet pour accrocher chaudron ou marmite. Des ustensiles de cuisine sont présents : louche, hachoir, poêle à châtaignes… Dans un coin sont enchevêtrés : soufflet, tisonnier, pelle pour les cendres… Sur le côté, pends « l’endrillière » qui accrochée à la crémaillère sert de support aux poêles et casseroles.
Ces caves voûtées du XIIIe siècle ont connu divers usages, elles ont notamment été utilisées au début du XXe siècle comme écuries ou étables de louage lors des grandes foires qui se tenaient à Caussade.